Simon Tripnaux a souvent de bonnes idées. Par exemple, c’est lui l’initiateur de l’hashtag « #JeudiPhoto » sur les réseaux sociaux, ou encore sa nouvelle webapp « Wekidea » qu’il définit comme « le réseau social des bonnes idées ». Le principe est de poster sur ce site des bonnes idées comme on jetterait des bouteilles à la mer. Alors, si vous avez une bonne idée, foncez l’ajouter en cliquant ici.
Une autre bonne idée a été de faire mon interview il y a quelques années sur son ancien blog « Tribords ». Une interview qui est encore d’actualité et que j’ai décidé de publier à nouveau en plusieurs épisodes dans ma machine à remonter le temps.
Denis, tu plus loin que tu t’en souviennes, ton premier, c’était quoi ?
J’avais 7 ou 8 ans, c’est un poème qui s’intitule « Printemps ». Un lundi matin, je l’ai lu en classe. J’étais fier.
Le thème n’est pas dû au hasard puisque je suis né un 21 mars et j’ai toujours donné de l’importance à cette date. À 7 ans, je faisais donc du storytelling sans le savoir. Pas étonnant que j’écrive pratiquement 40 ans plus tard que « pour raconter une histoire, il faut partir de son histoire. » (extrait de l’article : Il était une fois un Digital Storyteller)
Qu’est-ce que tu faisais avant l’arrivée du web dans nos contrées ?
Je baigne dans le web depuis 1993 ! Professionnellement depuis 1996 avec le site web de Disneyland Paris.
Les jours avant ma découverte du web, je réalisais mes rêves d’enfance. Comme celui de rencontrer des personnes qui me semblaient inaccessibles. D’abord en tant que journaliste. Mais cela a été une grosse déception. Les interviews que j’ai réalisées n’étaient que des rencontres professionnelles et superficielles. Cela n’allait pas plus loin.
En revanche, les rencontres que j’ai faites à EuroDisney (j’y ai travaillé 15 ans) se sont souvent transformées en amitiés. Un vrai lien s’est instauré entre moi et quelques joueurs de foot, acteurs ou chanteurs. Je passais ma journée avec eux dans le parc (comme sur la photo ci-dessous avec Maradona) alors forcément on se raconte des trucs et surtout on fait quelque chose pour eux, quelque chose qui rendra leur visite inoubliable. À Disney et ailleurs, on désigne ces personnes par l’acronyme VIP. Pour moi, elles ont « Very…tablement » été importantes. Mais la réciproque était vraie, car ils me rendaient important. Certains arrivaient à l’entrée du Parc et ils demandaient à voir Denis Gentile ! Parfois, ils ne me connaissaient pas, mais c’est un de leurs collègues qui m’avait recommandé. Je ne te raconte pas ça pour ma gloire personnelle, mais parce que ce sont des expériences qui m’ont marqué et ont forgé ma manière de vivre.
D’abord, j’ai compris l’importance de s’intéresser aux autres et au monde qui m’entoure. Vous instaurez un dialogue et une relation de confiance. Comme sur le web. L’autre a envie de connaître ton histoire et on part à la découverte des points communs. Le lien se solidifie peu à peu.
Ensuite, j’ai compris que satisfaire l’autre n’est qu’une étape et qu’il fait aller plus loin. Ces dernières années en fréquentant des experts du marketing, j’ai appris que ce concept porte le nom d’enchantement. En philosophie, à la suite d’Aristote, on préfère parler d’étonnement.
En répondant à tes questions, je n’allais pas me contenter de répéter ce que tu as déjà lu dans mes articles. Ça, tu l’attends déjà et c’est la raison qui t’a donné envie de faire cette interview. Ce n’est pas suffisant, à certains moments, je tente de te surprendre en rédigeant des réponses inattendues. Si je réussis alors je vais provoquer de l’enchantement.
Voilà, avant l’arrivée du web dans nos contrées, j’ai vécu certains rêves de gosse et j’ai appris ma vie d’adulte !
Quelle est ta définition du storytelling ?
…
à suivre…
L’histoire de cette photo avec Maradona
Cette photo de Maradona qui fait un doigt d’honneur aux journalistes a été publiée dans la presse du monde entier. On me voit à ses côtés. Quand il est arrivé avec sa famille pour passer un moment à Disneyland, une cinquantaine de journalistes et photographes l’attendaient de pied ferme. Quand je me suis présenté à lui, il m’a dit avec une voix cassée et presque étouffée « Denis, c’est moi ou eux ! ». On a donc conclu un accord, ils pouvaient faire des photos pendant 2 minutes et ensuite, il voulait qu’on le laisse tranquille. Mais les paparazzi sont quand même entrés dans le parc en se cachant dans le décor pour le prendre en photo.
D’où sa réaction quand il en a repéré un planqué dans le labyrinthe d’Alice !

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